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Quels outils pour structurer efficacement un SMSI

Beaucoup de DSI se retrouvent face à cette problématique : la sécurité devient un enjeu majeur dans l’entreprise, la direction parle d’ISO 27001, les clients posent des questions sur les mesures en place… Et tout le monde attend de la DSI qu’elle structure la démarche rapidement.

Mais concrètement, comment outiller un SMSI sans se perdre dans une solution trop lourde, trop chère ou inadaptée à votre organisation ? Dans cet article, on vous propose un guide pratique pour structurer votre SMSI à l’aide d’outils simples, accessibles et efficaces.

 

 

Les critères à prendre en compte pour choisir vos outils

Avant de foncer sur des outils, il faut poser les bases, identifier vos vrais besoins et les critères qui sont essentiels. Voici les points clés à prendre en compte pour faire des choix pragmatiques, adaptés à votre contexte.

 

Interopérabilité, sécurité, simplicité

Un bon outil SMSI, c’est un outil que vous utilisez vraiment. Il doit s’intégrer sans douleur dans votre environnement existant :

  • Interopérabilité avec vos systèmes actuels (Azure AD, outils bureautiques, ticketing, etc.),
  • Sécurité native : gestion des droits fine, authentification forte, chiffrement des données,
  • Simplicité d’usage : si l’outil est trop complexe, il sera vite abandonné — ou confié à un prestataire, ce qui fait perdre le bénéfice d’un pilotage interne.

💡 Astuce : privilégiez les outils que vos équipes utilisent déjà, mais exploités dans un cadre structuré.

 

Coût, maintenance et support

Il n’y a pas que la licence à regarder. Un outil SMSI engage du temps d’intégration, de la formation interne, et une charge de maintenance, parfois sous-estimée.

Certains outils open source sont puissants mais demandent beaucoup de travail de fond (hébergement, mise à jour, documentation). À l’inverse, des solutions SaaS peuvent soulager la DSI, à condition de vérifier la pérennité de l’éditeur et la qualité du support.

👉 L’important, c’est d’être clair sur ce que vous internalisez, et ce que vous déléguez.

 

Compatibilité avec un audit de certification ISO 27001

Si l’objectif à moyen terme est la certification ISO 27001, il faut anticiper la capacité de l’outil à générer des preuves exploitables en audit (exports, logs, historique des actions), la traçabilité des actions de sécurité (qui a fait quoi, quand, pourquoi), et la structuration documentaire : versioning, approbation, diffusion.

Certains outils, sans être "ISO-ready", permettent de préparer le terrain efficacement. D’autres sont conçus spécifiquement pour accompagner une démarche de certification, avec des modèles prêts à l’emploi, des workflows intégrés, etc.

 

 

Quels types d’outils pour chaque pilier ?

Une fois les critères de sélection définis, on peut s’attaquer au concret : quels outils pour quel usage dans un SMSI ?

 

Pilier 1 – Gérer et structurer la documentation

La gestion documentaire est la colonne vertébrale du SMSI. Elle permet de centraliser et de versionner toutes les preuves nécessaires : politiques de sécurité, procédures, chartes, registres, comptes rendus… Pour ce besoin, il n’est pas obligatoire de partir sur un outil spécialisé dès le départ. Des solutions comme SharePoint ou Google Drive, déjà utilisées dans beaucoup de DSI, font largement le travail si elles sont bien structurées. 

L’important est de garantir un contrôle des accès, une validation des documents (avec un historique clair), et une organisation logique du référentiel. À mesure que la documentation s’étoffe, une solution comme Confluence peut apporter un vrai plus en termes d’ergonomie et de workflows d’approbation.

 

Pilier 2 – Identifier les actifs et piloter les risques

Sans une analyse de risque formalisée, le SMSI perd toute sa cohérence. Il faut d’abord savoir ce qu’on protège : applications, serveurs, bases de données, partenaires externes… Ensuite, il s’agit d’évaluer les menaces, les vulnérabilités et les impacts potentiels pour construire un plan de traitement réaliste. 

Pour démarrer simplement, un modèle basé sur Excel, inspiré de la méthode EBIOS RM, peut suffire. Mais rapidement, des outils dédiés comme EBIOS Risk Manager Studio ou des plateformes comme PILAR ou Risk Manager permettent de gagner en efficacité et en traçabilité. Ces solutions offrent une approche plus visuelle, collaborative, et surtout mieux armée pour générer des preuves utilisables en audit.

 

Pilier 3 – Réaliser des contrôles techniques et audits internes

Le SMSI ne se limite pas à la gouvernance et à la documentation. Il doit s’appuyer sur des éléments concrets issus du terrain : scans de vulnérabilités, résultats de tests, alertes de sécurité. Pour cela, les scanners comme Nessus ou Qualys sont des classiques fiables. Ils permettent d’identifier rapidement les failles techniques présentes sur le réseau ou dans les systèmes. Des outils open source comme OpenVAS ou Wazuh sont également intéressants pour les structures avec une forte capacité interne. Ce pilier vise à ancrer la sécurité dans l’opérationnel, avec des données objectives qui viendront alimenter les indicateurs du SMSI.

 

Pilier 4 – Suivre, piloter et communiquer efficacement

Dernier pilier, et pas des moindres : le pilotage. Un bon SMSI ne peut pas vivre sans indicateurs clairs, sans plans d’actions suivis, sans reporting. Pour mettre cela en musique, des outils comme Power BI ou Grafana permettent de construire des tableaux de bord sur mesure, à partir de données internes (incidents, vulnérabilités, taux de traitement...). 

Pour la gestion des plans d’action, une organisation type kanban avec Trello, Notion ou même Jira suffit largement au début. L’essentiel est d’avoir une vision partagée, actionnable et accessible aux parties prenantes, y compris non techniques.

 

Avec les bons repères – des piliers clairs, des critères de sélection solides et des outils adaptés à votre contexte – vous pouvez construire une base solide sans bouleverser votre organisation actuelle. Pas besoin d’acheter une plateforme intégrée dès le départ : ce qui compte, c’est d’avancer pas à pas, en gardant la maîtrise de votre trajectoire. Et si votre objectif est d’aller vers l’ISO 27001, vous serez déjà sur les bons rails, avec des fondations documentées, traçables et alignées sur les attendus de la norme !

 



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