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Mettre en œuvre un SMSI : les 6 étapes pour y parvenir (+1 bonus)

En 2024, ¾ des entreprises françaises ont subi une cyberattaque*. Résultat : avec la multiplication des cybermenaces et à la pression réglementaire croissante, les entreprises ne peuvent plus se permettre de naviguer à vue en matière de sécurité de l’information. Mettre en place un Système de Management de la Sécurité de l’Information (SMSI), c’est passer d’une approche réactive à une logique structurée, pilotée et évolutive.

Alors, si vous êtes DSI et que vous envisagez d’engager ou d’optimiser une démarche SMSI, voici les étapes clés pour y parvenir efficacement !

 

*d’après Statista

 

 

Comprendre les fondamentaux du SMSI

Le SMSI en bref : définition et objectifs

Un SMSI est un cadre de gestion. Il sert à structurer l’ensemble des politiques, procédures, ressources humaines et techniques qui assurent la sécurité des informations de l’entreprise. 

Son objectif ? Garantir que les données sensibles restent confidentielles, intègres et disponibles, en toutes circonstances. Mais aussi prouver, documentation à l’appui, que ces exigences sont suivies, mesurées et pilotées dans le temps. Le SMSI s’applique à tout le cycle de vie des informations : collecte, traitement, stockage, transmission, destruction.

À noter que la norme ISO 27001 repose intégralement sur l’existence d’un SMSI. Pas de SMSI = pas de certification. Et contrairement à une idée reçue, l’ISO 27001 n’est pas une norme technique, mais organisationnelle. Elle ne demande pas d’avoir un firewall dernière génération, mais d’avoir une politique de sécurité claire, un registre des actifs à jour, une analyse des risques formalisée, et des actions suivies et revues régulièrement.

Les bénéfices attendus pour la DSI et l’entreprise

Mettre en place un SMSI, c’est bien plus qu’un chantier ISO :

  • Vous reprenez le contrôle sur les responsabilités SSI,
  • Vous améliorez la visibilité des risques,
  • Vous structurez une base documentaire exploitable en audit,
  • Et surtout, vous professionnalisez votre discours sécurité auprès de la direction, des partenaires et des clients.

C’est un levier stratégique pour faire évoluer la posture de la DSI, du pompier technique au pilote de la sécurité globale.

 

 

La todo list pour mettre en place un SMSI

1. Cadrer le besoin et obtenir l’adhésion de la direction

Avant toute chose, il est essentiel de formaliser les objectifs du SMSI. Cela peut être la conformité à l’ISO 27001, la maîtrise des risques, la réponse à des exigences clients ou encore la valorisation de l’image de l’entreprise.

Ensuite, un diagnostic de l’existant permettra d’évaluer la maturité cybersécurité actuelle. Passez en revue les politiques en place, les outils déployés, les incidents passés, les procédures… Cela servira de point de départ à la construction du SMSI.

Enfin, il convient d’impliquer les bonnes parties prenantes, généralement la direction générale, la RSSI et les responsables métiers.

2. Définir le périmètre du SMSI

Allez-y étape par étape ! Le SMSI ne doit pas forcément couvrir toute l’organisation d’emblée, il est souvent plus pertinent de démarrer sur un périmètre ciblé : une activité critique, une entité sensible ou un site stratégique par exemple.

Ce périmètre doit être cohérent et maîtrisable. Il doit aussi permettre une extension progressive dans le temps, en fonction de la maturité acquise et des objectifs de l’entreprise.

 

3. Réaliser une appréciation des risques

L’analyse de risques est le cœur du SMSI. Elle repose sur l’identification des actifs sensibles, des menaces auxquelles ils sont exposés, et des vulnérabilités existantes. Chaque risque peut être priorisé, selon son impact. Il s’agit ensuite de définir une stratégie de traitement : réduire, transférer, accepter ou éviter.

Cette étape doit s’appuyer sur une méthode rigoureuse (EBIOS RM, ISO 27005…) et impliquer les métiers pour une vision réaliste des impacts potentiels.

 

4. Définir la politique de sécurité de l’information

Une fois les risques identifiés, il faut poser le cadre, c’est la politique de sécurité de l’information. Elle traduit l’engagement de la direction et précise les grands principes de gestion de la sécurité.

Elle s’accompagne d’une documentation structurée, avec les politiques thématiques (accès, sauvegardes…), les procédures opérationnelles, la charte utilisateur, etc. L’ensemble doit être maintenu à jour et connu des acteurs concernés.

 

5. Mettre en œuvre les mesures de sécurité

Les mesures de sécurité sont déployées en réponse aux risques identifiés. Elles peuvent être techniques (MFA, segmentation réseau, sauvegardes), organisationnelles (relecture des droits d’accès, gestion des prestataires) ou humaines (formation, sensibilisation, tests de phishing).

L’objectif est d’intégrer la sécurité dans les processus existants, et non de l’ajouter comme une couche supplémentaire. Notez que le succès passe aussi par une acculturation progressive des collaborateurs.

 

6. Contrôler, auditer et corriger

Le SMSI ne se limite pas à une mise en place initiale : il vit dans le temps. Il faut donc mettre en place des indicateurs de suivi, tracer les incidents, et organiser des audits internes réguliers.

Les résultats permettent de détecter les écarts, d’initier des actions correctives et d’alimenter une boucle d’amélioration continue. Cette dynamique est essentielle pour conserver la pertinence du système face à l’évolution des menaces.

 

7. Viser la certification (facultatif)

La certification ISO 27001 n’est pas obligatoire, mais elle peut représenter un atout stratégique : elle octroie un gain de crédibilité au regard du marché, facilite les réponses aux appels d'offres, et devient un véritable avantage concurrentiel.

Néanmoins, pour y parvenir, il faut préparer l’audit initial, collecter les preuves de conformité (registre des actifs, politiques, plans de traitement…), puis passer par un audit de certification mené par un organisme indépendant.



Mettre en œuvre un SMSI, ce n’est pas simplement ajouter une brique “sécurité” à votre système d’information. C’est inscrire la cybersécurité dans une démarche de gouvernance globale, continue, structurée. C’est donner à votre organisation les moyens de piloter ses risques, de documenter ses choix, de réagir rapidement aux incidents… et surtout de renforcer la confiance de toutes les parties prenantes, internes comme externes.

En suivant ces étapes, vous construisez un socle robuste pour faire de la sécurité un véritable levier de performance : réduction des coûts liés aux incidents, accélération des cycles de validation avec les clients, meilleure préparation aux audits et aux obligations réglementaires.

 

>> Les outils pour structurer un SMSI

 

 



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