Quitter Microsoft pour des solutions Open Source : bonne ou mauvaise idée ?

Votre système d'information repose en grande partie sur Microsoft : Office 365, Azure AD, Intune, SharePoint, etc. Un socle solide, mais de plus en plus contraignant. Hausse continue des coûts de licences, dépendance technologique, perte de souveraineté, options imposées sans concertation… Vous n’êtes pas seul à vous poser la question : et si vous passiez (partiellement) à des solutions Open Source ?
Voici un éclairage pragmatique sur les impacts à anticiper et les recommandations pour piloter cette transition sans risque.
Sortir de Microsoft : les raisons stratégiques
Microsoft a construit un écosystème cohérent, mais aussi verrouillé. Les marges de négociation se réduisent, les évolutions tarifaires sont unilatérales, et certaines fonctionnalités deviennent exclusives aux offres les plus chères (E5, Defender XDR, etc.).
Sortir de cette dépendance, même partiellement, c’est reprendre le contrôle sur :
- La maîtrise budgétaire avec la fin des abonnements uniformes à 100 %,
- La flexibilité d’usage : vous choisissez un déploiement sur site, cloud privé ou hybride,
- La gouvernance des données, notamment sur les aspects d’hébergement, de conformité RGPD, et la résilience.
Mais cela implique des choix structurants.
Quels sont les impacts à anticiper ?
1. Architecture technique : plus ouverte, mais plus exigeante
Les briques Open Source (Nextcloud, OnlyOffice, FreeIPA, Mattermost…) sont interopérables, mais pas toujours plug & play. Vous devez anticiper les intégrations (SSO, IAM, gestion des identités), adapter les flux, et assurer la supervision.
Notre conseil 💡 |
2. Utilisateurs : la bascule est possible, si elle est progressive
Notre conseil 💡 |
3. Coûts : baisse des licences, mais attention au TCO
Oui, les solutions Open Source n’ont pas de coûts de licence. Mais vous devrez investir en intégration, support, formation et migration.
Notre conseil 💡 |
4. Sécurité & conformité : à construire sur mesure
Microsoft intègre des outils de sécurité par défaut. En Open Source, vous choisissez vos composants : authentification forte, audit, chiffrement, etc. Ceci permet un modèle de sécurité plus fin, mais plus à votre charge.
Notre conseil 💡 |
Alors, bonne ou mauvaise idée ?
Pour la plupart des DSI, garder le cap Microsoft sans évaluer d'alternatives devient un risque en soi.
L’Open Source n’est pas un remplacement à l’identique. C’est un levier stratégique pour réduire les coûts sans sacrifier la qualité de service, retrouver de la souveraineté sur les données critiques et adopter une logique modulaire, évolutive et maîtrisable.
Nos 4 recommandations pour une transition maîtrisée
1. Commencez par un audit de dépendance Microsoft
Cartographiez les usages réels, identifiez les verrous et évaluez la faisabilité.
2. Définissez un plan de cohabitation, pas de rupture
Ciblez des briques/outils transférables à court terme.
3. Intégrez les métiers dans la réflexion
Ce n’est pas un sujet purement IT : les usages métiers doivent guider vos choix.
4. Appuyez-vous sur un partenaire expérimenté
L’expertise Open Source ne s’improvise pas. Un bon accompagnement fait toute la différence.
Sortir de Microsoft, ce n’est pas faire acte de rébellion. C’est faire preuve de maturité technologique, en reconsidérant ce qui doit l’être. L’Open Source, bien piloté, peut devenir un accélérateur de transformation.
Chez RedOpus, nous accompagnons les DSI dans cette réflexion, sans dogmatisme, avec une approche claire : auditer, proposer, sécuriser et migrer.