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Attaques DDoS : quelles stratégies pour les identifier et les anticiper ?

Alors que l’année 2022 a vu le nombre d'attaques DDoS augmenter progressivement, on assiste en 2023 à un nouveau record en matière de cybersécurité. La plus grosse attaque DDoS a été enregistrée, avec un pic mesuré à 71 millions de requêtes par seconde en provenance de plus de 30 000 adresses IP. 

Pour vous protéger, vous devez anticiper ces menaces. En identifiant leurs signes précurseurs vous pourrez mieux les contrer, et préserver les ressources et la crédibilité de votre entreprise. Dans cet article nous revenons sur quelques bonnes pratiques pour identifier et anticiper les attaques DDoS dans votre organisation.

Attaques DDoS : méthodes d’identification

A. Analyse du trafic réseau

L’analyse du trafic réseau est essentielle à l'identification des menaces. Une attaque DDoS se manifeste généralement par des pics d’affluence inhabituels. En surveillant régulièrement le trafic vous pourrez identifier ces augmentations soudaines de données et signaler une attaque en cours. Pour cela vous pouvez recourir à des outils conçus spécifiquement pour détecter les schémas de trafic malveillant. En exploitant le volume des données, leur source et leur destination, ils construisent des modèles qui mettent en relief les activités suspectes. Par exemple, une augmentation soudaine du trafic provenant de sources inconnues est un signal fort d’une attaque en cours.

B. Analyse des journaux système

Le journal système est un deuxième indicateur efficace pour identifier les menaces. Il conserve des informations détaillées sur l'activité du serveur comme le trafic réseau, les tentatives de connexion et les erreurs de système. Lorsqu'il enregistre des requêtes incomplètes ou mal formulées en provenance de nombreuses adresses IP, c’est qu’une attaque DDoS est en cours. En soulignant les adresses IP suspectes, le journal système alerte la DSI des anomalies vous avertit des risques en temps réel.

Notez que l'analyse des journaux système est une tâche chronophage, surtout dans les grandes entreprises. La mise en place d’alertes automatisées est inhérente à l’efficacité de cette solution.

C. Utilisation de systèmes de détection d'intrusion (IDS) et de prévention d'intrusion (IPS)

Les systèmes de détection d'intrusion (IDS) et de prévention d'intrusion (IPS) sont des outils incontournables pour lutter contre les cybermenaces. Ils surveillent l’activité du serveur en temps réel, repèrent les comportements suspects et signalent les menaces. En paramétrant l'IDS avec des règles de détection caractéristiques des attaques DDoS, vous serez alertés en cas de requêtes anormales.

Les systèmes de prévention d'intrusion vont plus loin, et prennent des mesures proactives pour bloquer les connexions malveillantes. Lorsqu'un IDS détecte une activité suspecte, l’IPS réagit en temps réel pour contrer l’anomalie.

Attaques DDoS : systèmes d’anticipation

A. Mise en place d'une infrastructure résiliente

En répartissant la charge du trafic sur plusieurs serveurs, vous minimisez l'impact d'une attaque DDoS. Avec une infrastructure distribuée, lorsque votre réseau est attaqué, seule une partie de l'infrastructure est concernée par la menace tandis que le reste fonctionne normalement. En parallèle, vous pouvez renforcer cette infrastructure avec des systèmes de tolérance aux pannes, conçus pour assurer le fonctionnement continu des services même en cas de défaillance. Lors d’une attaque DDoS, ils redirigent automatiquement le trafic vers les serveurs qui ne sont pas affectés.

B. Utilisation de services de protection contre les attaques DDoS

Les solutions de filtrage de trafic DDoS surveillent constamment votre réseau pour repérer les modèles similaires à une attaque DDoS. Lorsqu'une anomalie est détectée, le logiciel réagit en bloquant les IP suspectes, en limitant le taux de requêtes possibles ou en appliquant des tests de défi pour vérifier l'authenticité des utilisateurs. La force de ces solutions est d’intervenir avant que la menace n’atteigne votre réseau interne. En agissant au niveau du périmètre du réseau, ils empêchent les attaques DDoS de paralyser vos services.

C. Renforcement de la sécurité des serveurs et des applications

Les personnes malveillantes sont à l’affût des vulnérabilités connues des logiciels et systèmes d’exploitation. En gardant vos outils à jour, vous vous assurez que ces failles sont corrigées et que vos systèmes sont protégés. En supplément, vous pouvez déployer un pare-feu pour filtrer le trafic entrant et sortant, empêcher les connexions non-autorisées et bloquer les requêtes malveillantes.

Enfin, la sécurité de vos serveurs et de vos applications peut être complétée par des pratiques comme la désactivation des services inutiles pour réduire la surface d’attaque et l'adoption d'une politique de sécurité par défaut de refus, qui bloque systématiquement toutes les actions qui ne sont pas explicitement autorisées. 

Chacun de ces dispositifs a sa raison d’être et doit trouver sa place dans la politique de sécurité de l’entreprise. Tous ne se justifient pas dans votre organisation, la mise en place d’un audit de sécurité constitue souvent un préalable efficace à toute initiative. 

 

 



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